Formation

Expositions/Installation

2022 Vent debout

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Bassins à flot, Port autonome de Bordeaux, octobre 2022. Réalisation d'une écriture nocturne sur un flanc de la péniche Europa — non loin du musée de la mer. Médium : peinture phosphorescente.

Frédérique a réalisé un de nos rêves d'enfant en créant une demeure flottante adaptée à la coque nue d'une péniche. Servant à l'origine au transport de sable et denrées alimentaires (céréales), la longère habitable d'une dimension de trente neuf mètres est paisiblement amarrée au vieux port. Frédérique vit sur ce site et y exerce le métier d'informaticien. Artiste peintre à ses heures, sensibilisée par le travail de recherche et la dimension esthétique des Écritures blanches, elle a souhaité participer et relancer la dynamique stoppée en 2015. Le message qu'elle a choisi est porteur de sens : Vent debout.

2014 Écriture Blanche

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Détail installation Écriture blanche POLA

Le 3 décembre 2014, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, la Bibliothèque de Bordeaux dans le cadre de sa mission handicap initiait un projet collaboratif. Le projet Écriture Blanche fut accueilli par de nombreux acteurs soucieux de s'unir pour sensibiliser les publics aux handicaps et aux différences. Des mots en braille visuel, apposés au sol ou sur les murs des halls d'accueil, placèrent les publics voyants et non-voyants à un même niveau de lecture. En concomitance, un abécédaire sous forme de stickers se répandait dans l'agglomération.

Carte des 152 installations Écriture Blanche

La carte regroupe des points représentant les lieux des partenaires du projet. Un clic sur un point fait apparaître une popup comprenant la désignation du lieu et le lien vers le site du partenaire. Cependant, quelques uns ne sont pas situés sur la carte du fait de leur localité extérieure à l'agglomération bordelaise comme EYEKARD ou parce qu'ils ne sont actifs qu'au travers de ce réseau de partenaires et particulièrement présents sur internet, c'est précisément le cas de l'ABUL (Association Bordelaise des Utilisateurs de Logiciels libres) et du L@BX (HackLab bordelais).

Quelques chiffres

Le projet Écriture blanche a débuté en 2009 dans un cadre de recherche universitaire en Arts Plastiques, portant sur les origines de l'écriture. 2014, six mois ont été nécessaires à la préparation du projet, cinq cents rendez-vous, plus de mille entretiens téléphoniques et trois semaines d'installations. Le projet a regroupé quelques cent dix partenaires culturels de la Ville de Bordeaux, ainsi que deux structures de l'Université de Bordeaux à Périgueux et Agen. Plus de cent cinquante lieux ont accueilli des écritures aux formes très variées. Vingt mille cartes postales et cent vingt mille abécédaires autocollants ont été distribués sur le réseau des partenaires. Plusieurs milliers de personnes ont participé au rayonnement de l'action de sensibilisation. Encore aujourd'hui, certaines installations sont toujours présentes.

Avec la participation active de :

Le réseau des bibliothèques de Bordeaux, la mission handicap de la Ville de Bordeaux, le musée d'Aquitaine, le service de l’État Civil de la Ville de Bordeaux, la Direction des Parcs, des Jardins et des Rives de la Ville de Bordeaux, les mairies de quartiers, la maison de quartier de Saint-Augustin, le Pôle senior, la maison écocitoyenne, le jardin botanique, le CAPC, les centres médico-scolaires de la Ville de Bordeaux, le Conservatoire Jacques Thibaud, le Centre d'Interprétation d'Architecture et du Patrimoine, l'association Interlude, le musée national des Douanes, les centres d'animation de Bordeaux, l'Opéra National de Bordeaux, Culture hors limites, la crèche Hortense, la crèche Nuage Bleu, le M.E.B. Musée d'Ethnographie de l'Université de Bordeaux, le Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine, Cap sciences, la SMAC de l'agglomération bordelaise avec le Krakatoa, le Rocher de Palmer, Rock et Chanson et la Rock School Barbey, La Manufacture Atlantique, le GIHP Aquitaine, l'UNADEV, l'association Éducation et Parentalité, l'association Handiparentalité, le centre Papillon, l'I.R.S.A.(Institut Régional des Sourds et des Aveugles) et CSES Alfred Peyrelongue, la Maison de Nolan et des Familles, la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), le GIAA (Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes), le CIJA, l'Université de Bordeaux, l'Université Montaigne, le CROUS, l'école nationale supérieure d'architecture et de paysage de Bordeaux — EnsapBx —, la société Eyekard, So.bio le Haillan, l'Iboat, l'IREM, le BOOTLEG, Rezdechaussée lieu d'intention artistique, la Fabrique POLA, l'ABUL (Association Bordelaise des Utilisateurs de Logiciels libres), le L@bx, Ryxéo, Yoyovidéo, la Communauté Urbaine de Bordeaux, la Bibliothèque François Mitterand d'Ambarès-et-Lagrave, la Médiathèque Gabriela Mistral d'Artigues-près-Bordeaux, la Médiathèque François Mitterand de Bassens, la Médiathèque Assia Djebar de Blanquefort, la Bibliothèque municipale de Bouliac, la Médiathèque municipale de Carbon-Blanc, la Médiathèque Jacques Rivière de Cenon, la Médiathèque Jean Degoul d'Eysines, la Médiathèque de Gradignan, la Médiathèque municipale du Taillan-Médoc, la Médiathèque municipale de Mérignac, la Médiathèque Jacques Ellul de Pessac, la Médiathèque de Saint-Médard-en-jalles, la Bibliothèque Lucie Aubrac de Martignas-sur-Jalles, la Médiathèque d'Ornon de Villenave d'Ornon, la Médiathèque municipale du Bouscat.

Remerciements

Mes remerciements se portent en première instance vers les personnes sans qui le projet n'aurait pas pu avoir lieu : Merci à Cécile Cannot pour avoir gardé trace du projet initial présenté en 2010 au service culturel de la ville de Bordeaux et pour en avoir fait la promotion. Un considérable Merci à Victoire PINEAU porteuse du projet et à Joëlle CAFFIN sa collaboratrice au sein de la Bibliothèque de Bordeaux, pour leur investissement, leur dynamisme et leur aide durant ces six mois laborieux de préparation. Sans elles, ce projet n'aurait jamais pu aboutir.

Merci à Alain JUPPÉ Maire de Bordeaux, Isabelle MADRID, Joël SOLARI, Catherine OUNSAMONE, Sylvie KAMMERER, Olivier CAUDRON pour leur soutien.

Je remercie tout particulièrement l'Abul (Association Bordelaise des utilisateurs de Logiciels libres) pour le financement des stickers qui ont permis la réalisation de l'ensemble des écritures du projet Écriture blanche. Je la remercie encore énormément pour son soutien à mes projets artistique et informatique depuis près d'une vingtaine d'années, ainsi que pour les amitiés qu'elle a pu faire naître.

Merci aussi à l'imprimerie Seritem pour sa réactivité dans la réalisation des stickers.

Un grand Merci à l'ensemble des partenaires pour leur accueil chaleureux, pour leur attention singulière et pour leur contribution au projet Écriture Blanche.

Pour la technique Merci à : Gaëtan WICART, Laurent DAMIGON, Bruno CHARRIER et leurs équipes de La Direction des Parcs, des Jardins et des Rives de la Ville de Bordeaux, pour l'aide à la réalisation des écritures dans le parc du centre d'animation Monséjour (Caudéran), du centre d'animation Saint-Pierre (Bordeaux) et du centre d'animation de Bacalan. Merci également à Michel SEYRAC de la société IIDRE et aux pilotes Antoine LECESTRE et Paul ASTOUL de SkyTech pour la prise de vue avec drone au parc Monséjour. Merci aux jardiniers du Jardin Botanique pour la réalisation de l'écriture végétale. Merci à l'équipe du CAPC pour la réalisation et la pose du support pour l'abécédaire présenté, clé de voûte du projet. Merci à Yves JOUEN, Philippe ROSSI et à toute l'équipe de l'Opéra de Bordeaux pour la réalisation et la pose des supports de l'écriture présentée. Merci à Marc du Krakatoa pour l'aide à l'implantation de l'écriture sonore. Merci à mon ami Jean-Maxime PHILIPPEAUX programmeur pour la réalisation du code de l'écriture sonore pour le Krakatoa. Merci à Naïma et à toute l'équipe de la Bibliothèque de Mériadeck pour la logistique des flyers et autocollants.

Merci également pour l'accueil particulier qui m'a été réservé à : Marie Emmanuelle BÉRAUD-SUDRAU, Nicolas CARATY, Bernard DESPORTES, Herbert HOUINOU, Élodie PORTELLI, Joëlle LOPEZ, Hélène FRIBOURG, Patricia PETIT, Pascal JARTY, Me TRABUC, Christophe MONTEIL, Delphine GRAIL-DUMAS, Claudine HEERMAN, Laurence ROY, Laurence LANGEL, Florence MÉJÉCASE, Corinne MÉTRAL, Constance DEVEAUD, Dominique BEAUFRÈRE, Nathalie, Dominique, Mathieux, Nathalie, Denis, Albane, Marie-Laurence, Marion, Laurence, Cécile, Cécile, Marie-Pierre, Nadine, Thierry, Danièle, Jean, Fabrice, Dominique, Bouchra, Samira, Sheila, Nicolas, Virginie, Christine, Jean-Philippe, Laurent, Natacha, Pascale, Aïcha, Virginie, Pauline, Cécile, Nathalie, Émilie, Karine, Julie, David, Marion, Frédéric, Caroline, Philippe, Katia, Renata PSTRAG, Aurélie GUICHEMERRE, Cécile OUDEYER, Karine VERDEAU, Françoise IMPÉRIAL, Géraldine WEBER, Cécile PELLARINI, Maëlle BACLE, Éric NEZAN, Vanessa, Didier ESTÈBE, Éric ROUX, Pauline, Marie LE MOAL, Mathilda VERNEY, Chantal ARNAUD, Évelyne DELAY, Odile ARNAUD, Annette LEZIN, Bernard PRADIER, Roland GIRAUD.

Et pour leur amitié Merci à : Victoire, Joëlle, Marie-Émmanuelle, Michel, Maria, Maxime, Claire, Sabine, Louise, Julie, Réjane, Stéphane, Sylvie, Hélène, Romain, Sylvia, Béatrice, Benoît, Nicolas, Lucia, Anne, Roman, Régine, Johanna, Violaine, Lili, Alain, Marc, Céline, Marlène, Ludwig, Cyril, Michel, Jean-Maxime, Éric, Jean, Jean-Luc, Gabriel, Béatrix, Marie, Jean-Marc et Christine.

2013 Points de vue

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Sur les rives du fleuve Garonne, treize avril 2013. Par une belle journée ensoleillée, entre Quinsac et Camblanes et Meynac, petites communes à proximité de Bordeaux en Gironde, au sol une installation de trente mètres de longueur par deux mètres de largeur, au niveau d'une digue. D’un côté le fleuve, bercé par le flux et reflux des marées. De l’autre une pièce d’eau : un étang bordé par une végétation luxuriante. Ça et là, arbres et arbustes se mirent dans le plan d’eau. Sous l’œil attentif d’un sol pleureur — une installation. Une installation séparée du fleuve par un épais mur de végétation qui colore la pièce d’une ombre impénétrable, néanmoins clairsemée par endroits. Face au fleuve, sur la gauche marquant le début de l’ouvrage, une écluse alimente l’étang, l’amène à osciller de bas en haut, tout comme le fleuve, à défaut de se mouvoir dans un sens puis dans un autre. À l’autre extrémité : un arbre mort. La structure est rectangulaire, à même le sol. C’est une pièce de labour composée exclusivement d’argile. Pas une pierre. Juste de l’argile. À l’intérieur, cinquante sept trous d’un diamètre de quarante centimètres et profonds de cinquante. Ils sont remplis d’eau. Le ciel se reflète à la surface des cercles d’eau, comme des miroirs. Autour de l’installation, un chemin d’un mètre de large, obtenu par les passages incessants. En s’éloignant juste de quelques mètres, l’installation n’est plus visible malgré sa taille imposante. Encore quelques mètres et il apparaît qu’il n’y a pas d’issue. Rebrousser chemin est nécessaire pour repartir. En somme, une impasse… L’installation est le point d’orgue d’un parcours artistique de huit kilomètres cinq, initié par Jacques Franceschini commissaire de l'exposition Points de vue — Rivages extraordinaires. Les installations resteront dans le paysage durant deux mois. Une belle promenade accompagnant le fleuve. Tout au long du parcours, des cultures de pommiers en fleurs et des vignes couvrent les regards… Rivages extraordinaires. Le message ou plutôt la formule marque le paysage. Minimaliste et conceptuelle, la pièce interroge la notion de production en art mais pas que.

2012 Écrire avec de l'eau

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Hôtel de Région de Bordeaux, décembre 2012. Présentation lors de l’exposition Tangentes d’une machine pour écrire avec de l’eau sur de l’eau. L’installation mesure huit mètres de longueur et comprend en sa partie basse un bassin rempli d’eau ; en sa partie haute soixante-douze électrovannes couplées par six, reprennent la graphie du braille. Les électrovannes distillent des gouttes d’eau qui au contact du liquide forment des ondulations et marquent la surface d’une écriture braille éphémère. Électronique et informatique se fondent dans une reflexion sur les matrices. Matrices que nous pouvons retrouver aux premières lueurs de l’écriture.

2010 L'imperceptible n'est pas forcément remarquable

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Décembre 2010. Quartier des Chartrons à Bordeaux. Une dizaine de jeunes artistes sont invités à investir sur trois étages le bâtiment du 66 rue Notre-Dame. Sculptures, peintures, dessins, installations, vidéos sous le pré-texte de L’imperceptible n’est pas forcément remarquable se côtoient et ouvrent la mémoire du lieu.

La maison en pierre de taille s’organise autour d’un escalier hélicoïdale qui dessert l’ensemble des pièces. L’escalier est ce qui lie les différents espaces, les différentes pièces chargées d’histoires. Il lie également les niveaux d’une construction. C’est un peu l’épine dorsale de la structure architecturale. C’est un lieu de passage qui amène à différents états. Enfin, c’est l’endroit même où l’effort, presque une punition, par acte ascendant permet l’accès à une vision différente. Point de vue. C’est cette colonne qui accueillera une écriture. Accompagnant le chemin de celui qui patiemment gravit les quarante-huit marches. Discrète pénitence. L’acte d’écriture invisible sur le parcours ascensionnel conjugue l’apprentissage de la difficile communication au plaisir de l’enrichissement par la connaissance. À sa plus haute extrémité, l’installation s’organise comme une molécule d’ADN où chaque passager serait en somme un ARN messager[1], répliquant à l’extérieur ce qu’il avait acquis à l’intérieur. Hommes, femmes, enfants venus pour s’informer repartent avec des souvenirs empreints de la mémoire du lieu. Toutes les œuvres étant liées à cette écriture génique. Le message devait possiblement être le titre de l’exposition qui comptait, par un heureux hasard — espace compris — quarante-huit caractères.

[1]L’ARN est une copie de la molécule d’ADN. Elle permet la synthèse des protéines à l’extérieur du noyau de la cellule. Elle préserve ainsi le code génétique initial de l’ADN à l’intérieur du noyau cellulaire.

2010 Maison des Arts

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Écriture éphémère sur le sol d’un des halls du bâtiment de la Maison des Arts — Université Bordeaux III. Réalisée à partir de stickers autocollants sur une longueur de dix mètres. Durée de l’installation : de janvier 2010 à septembre 2010. La maison des Arts de l’université Michel de Montaigne à Pessac fut construite dans les années quatre-vingt dix. Elle a été conçue pour regrouper les différentes pratiques artistiques en vue de leur enseignement. Plusieurs salles permettent l’exercice des arts plastiques, des arts visuels, de la sculpture, de la musique, du théâtre. Le projet de construction est réalisé par Massimiliano Fuksas. En 1999, la France lui délivre le grand prix d’architecture. L’année suivante, il est commissaire de la section architecture à la biennale de Venise dont le thème est : « LESS AESTHETICS MORE ETHICS ». En reprenant le thème de cette biennale ouvrant le millénaire aux jeunes créateurs et en le plaçant dans un des halls du bâtiment, une dimension particulière est donnée au lieu. L’écriture au sol résonne entre les murs épais de béton et se joint à la lumière des deux monumentales baies vitrées. L’écriture semble avoir toujours appartenu à la structure. Cependant, implanté à la croisée des chemins, une multitude de pieds — étudiants, enseignants, visiteurs — viennent fouler le message dans une totale ignorance.

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